En 2014, les Grenobloises et Grenoblois apportaient leur confiance à une équipe municipale composée de différentes composantes de la gauche et de citoyen-nes. C’était il y a 10 ans. Toutefois, l’histoire de cette gauche écologique, solidaire et citoyenne, alors unique en France, tire ses racines dans une histoire locale faite de luttes et de combats qui s’inscrivent sur une plus longue durée, et dont Grenoble en Commun reconnaît l’héritage.
Cette histoire débute symboliquement en 1989 quand le maire corrompu de l’époque décide de vendre aux intérêts privés l’eau des Grenoblois-es. Dénoncé par Raymond Avrillier, alors conseiller municipal, l’affaire de l’eau de Grenoble avait valu à Alain Carignon une lourde condamnation pour corruption, abus de bien sociaux et subornation de témoins. Le combat pour la reprise en main de l’eau commençait quant à lui, pour aboutir avec la remunicipalisation en 2000.
La victoire de la gauche en 1995 ne su étouffer les luttes légitimes pour l’intérêt général. Si le premier mandat 1995-2001 fut celui de la remise sur rail de la Ville après l’expérience Carignon, les mandats suivants virent sortir des cartons de la municipalité, initiés sans ou contre l’avis des Grenoblois-es, de « grands projets » contre lesquels nous nous sommes mobilisés. Parmi les plus symboliques : la rocade sous la Bastille, la candidature grenobloise aux JO 2014, la construction du Stade des Alpes sur l’un des poumons verts de la ville, la vision pharaonique de l’urbanisme à l’Esplanade avec des tours de 100m de haut, ou encore le projet de fermeture du Lycée Mounier.
Le groupe Grenoble en Commun est l’héritier de ces luttes et combats pour l’intérêt général. A l’heure où nos services publics sont attaqués, où les solidarités s’essoufflent, où nos biens communs sont une cible pour le privé, où le climat s’emballe… nous restons persuadé-es que porter l’intérêt général avant tout autre intérêt particulier est la clé pour surmonter les nombreux défis qu’il nous reste à affronter.
C’est pourquoi nous avons fait de l’intérêt général notre boussole depuis le début de notre histoire commune et pour les années à venir.
Retrouvez notre tribune dans le nouveau numéro du Gremag.
