3 questions

3 questions sur les cimetières à Grenoble

La gestion des cimetières est un sujet plus politique qu’on ne pourrait le penser. 3 questions à Laura Pfister, adjointe à l’Administration générale, sur les cimetières de Grenoble.

Comment la Ville de Grenoble entretient ses cimetières ?

Laura Pfister : La Ville de Grenoble assure, au titre des pouvoirs de police du Maire, la gestion des cimetières Saint Roch et Grand Sablon. Il relève de la responsabilité des individus d’entretenir leur concession, tandis que la Ville gère l’entretien des allées des cimetières en tant qu’espaces publics. Le plan cimetière, validé en mars 2021, contient trois grands axes d’intervention :

  • agir contre la saturation pour retrouver de la disponibilité ;
  • renforcer l’entretien paysager, préserver et favoriser la biodiversité sur les sites ;
  • développer la préservation du patrimoine.

La Ville a donc statué sur des orientations fortes, qui se traduisent par l’arrêt des ventes de concession par anticipation, l’accélération des reprises de concessions perpétuelles et échues, et l’acquisition de plus de columbariums pour répondre aux besoins.

Les cimetières ont aussi une valeur patrimoniale, que la Ville entretient. En 2022, elle a rénové et requalifié plusieurs tombes, et travaille actuellement avec l’association “Saint-Roch” pour collecter des données patrimoniales, et ainsi mieux les mettre en valeur. Dans cette même optique, une visite virtuelle du cimetière Saint-Roch est possible depuis le site de la Ville.

Quid de la transition écologique dans les cimetières de Grenoble ?

Laura Pfister : La transition écologique, elle est partout. Donc bien sûr, nous la mettons également en place dans nos cimetières, puits de biodiversité, si tant est qu’on la laisse s’installer. On a d’abord arrêté d’utiliser des produits phytosanitaires pour l’entretien, et aujourd’hui on se tourne doucement vers le fait de laisser la nature avoir ses droits en ne désherbant pas à tout va, et en végétalisant.

Le tri sélectif va être une obligation légale à partir de 2025, mais à Grenoble, la réflexion est engagée depuis plusieurs années déjà. Cette année, nous accueillons un-e chargé-e du tri sélectif et transition écologique, dans l’objectif d’accompagner les usager-es et d’assurer l’efficience du tri pour pouvoir valoriser les déchets.

Dans le même temps, une réflexion est en cours sur les nouvelles pratiques funéraires plus écologiques. Il y a quelques années, la Ville a organisé avec la métropole une journée sur la question funéraire afin de faire connaître les différentes manières de faire.

Qu’est ce que c’est qu’un cimetière paysagé ?

Laura Pfister : Un cimetière paysagé est un cimetière de pleine terre, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de concessions monumentales (mausolées, …) pour un rendu plus naturel.

À Grenoble, nous expérimentons l’espace naturel paysager Saint Roch. En 2023, la Ville a envoyé un courrier aux opérateurs funéraires pour les inviter à développer leur gamme écologique. Cette année est prévue la rédaction d’un Plan d’aménagement de l’espace naturel paysager. L’objectif est de créer un lieu où les inhumations sont plus respectueuses de l’environnement : cercueils en bois non traités, pas de soins de thanatopraxie, habillement en fibres naturelles, pas de monument.

 

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