Premier compte administratif du mandat mis aux voix, il est le fruit des réalisations prévues au budget 2019 de la majorité RCGE sortante. Acte important dans la vie d’une collectivité, c’est un document annuel obligatoire qui décrit l’ensemble des opérations budgétaires d’un exercice.
Après un mandat 2014 – 2020, qui a vu la ville amortir les baisses des dotations, assainir ses finances, amorcer le changement et engager des mesures fortes pour la transition, il est l’heure pour la nouvelle majorité d’accélérer, pour aller plus loin, de façon plus durable. Ce dernier acte administratif marque le tournement de cette page, pour écrire une nouvelle histoire avec Grenoble en commun, qui succède à la majorité précédente.
Une hausse des recettes de gestion courante essentiellement due aux recettes de fiscalités
Depuis 2014, la dotation de l’Etat à la Ville de Grenoble n’a eu de cesse de baisser pour atteindre en cumulé 58 millions d’euros en 2019. La dotation connait de nouveau une légère baisse (- 300 000€) par rapport à l’année précédente, après une année de répit. La révision des bases locatives pour le calcul de la taxe foncière opérée fin 2018 a permis quant à elle une augmentation des revenus liés à la fiscalité, portant le montant à 143,5 millions d’euros contre 138,3 millions en 2018. Cette révision, nationale, a permis de corriger les nombreuses anomalies flagrantes telles que l’absence d’eau courante ou de chauffage qui entraient dans le calcul de l’impôt pour des logements manifestement habités et équipés. A cela il faut ajouter une variation positive des bases physiques qui augmentent les rentrées fiscales (plus de construction que de démolition).
Une hausse des dépenses de gestion courante
Alors que les effectifs des personnel-les sont stables, les dépenses afférentes (+ 2,2%) sont en hausse avec la poursuite de la mise en place du nouveau régime indemnitaire des agent-es de catégorie B et A, la réforme Parcours Professionnel Carrières et Rémunérations, l’indemnité kilométrique vélo que la municipalité a porté (bénéficiant à près de 300 agent-es), mais également avec le protocole de déprécarisation qui vise à réduire le nombre postes à moins de 50% ou en vacation. Conforme aux prévisions budgétaires, cette augmentation est possible car le plan de refondation des services publics locaux de 2016 a porté ses fruits, absorbant les coupes massives dans les dotations aux communes, permettant à la collectivité de respirer budgétairement. La nouvelle majorité, Grenoble en commun, bénéficie ainsi d’un budget de fonctionnement sain pour commencer dès le début du mandat à accélérer les transitions que la majorité sortante a mis en œuvre et aller plus loin encore.
Epargne de gestion toujours en hausse : 38,96 millions d’euros
L’épargne de gestion, c’est la différence entre les recettes et les dépenses de fonctionnement, hors intérêts de la dette. Elle permet de couvrir les dépenses d’investissement (dont le remboursement des emprunts).Après un effondrement entre 2011 et 2015, c’est la 4ème année consécutive voyant l’épargne augmenter. En 5ans, il est ainsi passé de 27M€ à près de 39M€ pour ce dernier exercice. On retrouve cette substantielle amélioration dans l’épargne nette de la collectivité, qui augmente de 4M€ pour passer de 5,25 M€ à 9M€ entre 2018 et 2019, permettant à la municipalité sortante de donner de l’air budgétaire à la nouvelle majorité pour l’exécution de ses projets à venir.
Des dépenses réelles d’investissements en baisse
Enfin le Compte administratif permet de concrétiser dans les tableaux financiers la réalisation des investissements prévus au Budget. En 2019, ce sont 68,31 M€ qui ont ainsi été consacrés à l’amélioration du cadre de vie et à la réalisation de la ville en transition. Pour cette dernière année de mandat, on retrouve les axes majeurs des politiques publiques menées par la municipalités sortantes dans les dépenses d’investissement : les travaux de réalisation des ZAC (Flaubert et Presqu’île essentiellement), la végétalisation de la ville (plantation dans le diffus, vergers collectifs, jardins partagés), l’avancée du Plan Ecoles, (avec l’ouverture de l’école Florence Arthaud, la réhabilitation et l’extension de l’école Saint Bruno, la poursuite de la construction de l’école Marianne Cohn et le début de la réhabilitation de l’école Diderot, la réhabilitation énergétique de l’école et du gymnase Joseph Vallier, l’achèvement des travaux de dédoublement des classes de CP et CE1 en REP et REP +), la construction et l’ouverture de nouveaux équipements (notamment le centre sportif Jean-Philippe Motte et le théâtre Prémol), la participation de Grenoble aux travaux métropolitains de Coeur de ville – Coeur de Métropole – CVCM, ou encore la poursuite des projets de renouvellement urbain dans les quartiers Villeneuve (rénovation du parking Silo 1 des Trois quartiers, réhabilitation du 60 Ouest Arlequin, finalisation des espaces publics entre le 40 et 60 Arlequin) et Mistral (Construction du centre de tri de la Poste, réhabilitation des Trois Tours et du Lys Rouge, démolition des immeubles de la Cité du Drac qui laisseront la place à un grand talus planté de 700 arbres).