Le conseil municipal du 27 septembre 2021 a voté une majoration de 60% de la taxe d’habitation pour les résidences secondaires domiciliées à Grenoble. Au-delà de l’aspect financier de cette mesure déployée par d’autres grandes villes, ce choix porte un objectif d’intérêt général : permettre à celles et ceux qui en ont besoin d’accéder au logement sur notre commune.
Grenoble : une zone immobilière tendue
Grenoble est située en zone tendue pour le logement. Pour les Grenobloises et Grenoblois, cette situation se traduit par une forte pression sur la demande de logement, et donc par des loyers élevés. Pour de nombreuses familles, se loger à Grenoble est devenu trop coûteux, poussant certaines à s’éloigner de la ville avec les contraintes quotidiennes qui vont avec en termes de déplacement ou d’éloignement.
4300 résidences secondaires à Grenoble
En France, seules 3% des résidences secondaires sont détenues par des ménages modestes. A Grenoble, on compte 4300 de ces résidences secondaires, sur les 6300 recensées sur le territoire métropolitain. Ainsi, alors que la pression locative est élevée, de nombreux biens restent vacants ou partiellement occupés, parce que leurs propriétaires résident dans une autre commune de l’Isère (36%) ou hors département (24%).
La fiscalité : un outil pour lutter contre la vacance
La majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires décidée en conseil municipale du 27 septembre 2021 est un levier permettant de lutter contre la vacance ou la sous occupation de logements. C’est un outil pour remettre sur le marché locatif des biens aujourd’hui utilisés en tant que résidences secondaires, et influer à terme sur le cout du logement. Toujours dans ce même objectif, la Ville travaille avec la Métropole contre la vacance structurelle afin que les propriétaires conventionnent leurs logements via la plateforme Louez Plus Facile.
Cette majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires est donc une mesure de justice sociale qui s’inscrit dans une politique plus large de lutte contre la vacance, de réhabilitation et de construction de logements sociaux.