Depuis 2014, entre gratuités ciblées et paiement en fonction du niveau de ressources, Grenoble a fait de la tarification solidaire l’un des piliers de son bouclier social. 3 minutes pour tout comprendre sur la tarification garantissant un accès équitable aux services publics.
Qu’est-ce que la tarification solidaire ?
Une tarification solidaire correspond à une tarification progressive (ou à des gratuités) en fonction du revenu de chacun-e. À Grenoble, elle est mise en place dans tous les services publics municipaux permettant un accès à ces services aux plus précaires. Sont ainsi concernés : la restauration scolaire, le périscolaire, l’inscription au Conservatoire, le Théâtre Municipal, les crèches municipales, les activités sportives, l’eau, ou encore les transports en commun. La Bibliothèque municipale et les musées municipaux proposaient également une tarification solidaire avant l’instauration de la gratuité sur ces équipements.
Quelles modalités à Grenoble ?
À Grenoble, l’instauration de tarifications solidaires s’est développée depuis 2014 et a été encore amplifiée depuis 2020. Lorsque c’est possible, elle utilise le système le plus évolutif pour éviter les effets de seuil. C’est notamment le cas du périscolaire ou encore des cantines scolaires dont la plage tarifaire s’étend de 0,75€ à 8,17€. Dans d’autres équipements, elle se traduit par un tarif particulier pour les plus précaires. Les piscines municipales proposent ainsi une entrée à 1,20€ pour les minimas sociaux, demandeur-ses d’emplois et demandeur-ses d’asile et étranger-es en attente de régularisation. Le Théâtre municipal a quant à lui instauré un tarif solidaire à 5€ (en plus du tarif réduit) pour les bénéficiaires du RSA, de l’ASPA et de l’AAH ou les QF en dessous de 700.
Comment est financée la tarification solidaire à Grenoble ?
La tarification solidaire est à la fois autofinancée (les plus aisé-es payant plus que les plus modestes), mais elle est aussi subventionnée par la municipalité : les plus aisé-es ne payant pas toujours le coût réel afin de permettre davantage de mixité sociale dans les équipements municipaux. Depuis 2023, une part de cette tarification solidaire est financée par le bouclier social et climatique : renforcement et développement pour l’inscription au Conservatoire, baisse des tarifs de la restauration scolaire… Enfin, toujours grâce à ce bouclier, de nouvelles gratuités ont été instaurées sur les 3 musées municipaux (Musée de Grenoble, Museum, Musée Stendhal). Avec la gratuité des bibliothèques instaurée en 2019 et celle du Cabaret Frappé en 2016, Grenoble propose ainsi une offre culturelle accessible à 0€ pour toutes et tous !
Comment la gratuité va-t-elle encore plus loin que la tarification solidaire ?
La gratuité d’institutions culturelles telles que les bibliothèques, les musées grenoblois et les événements culturels comme le Cabaret Frappé et la Fête des Tuiles présente de nombreux avantages. En effet, elle favorise l’inclusivité en ouvrant l’accès aux cultures à un public plus large, pour permettre à chacun-e de s’enrichir intellectuellement, de se divertir, et de participer à la vie culturelle grenobloise, et ce quelle que soit sa situation économique. Elle favorise la rencontre entre des personnes de divers horizons, générant des échanges culturels et des discussions, contribuant ainsi à la cohésion sociale. Les bibliothèques, par exemple, servent de lieux de rencontre et de partage de connaissances.
Quelles sont les autres démarches en cours sur la tarification solidaire ?
Dans le cadre de son bouclier social et climatique, la Ville lancera en 2024 une Sécurité Sociale de l’Alimentation pour garantir l’accès à tous-tes à une alimentation saine et durable. Côté écoles, des discussions sont en cours pour mettre en place la gratuité des fournitures scolaires à la rentrée 2024. Enfin, les élu-es grenoblois-es sont engagé-es depuis 2014 auprès de la Métropole pour l’instauration de la gratuité des transports en commun et continuent de porter ce message auprès des instances métropolitaines.