Vendredi dernier 1er décembre, des élu-es du groupe Grenoble en Commun, aux côtés de député-es et sénateurs de la NUPES et d’autres élu-es locaux, ont pris le “train de la colère” suite à l’appel du Collectif de l’Etoile ferroviaire de Veynes. Explications.
Un dysfonctionnement qui a trop duré
Priorité aux RER-TER du quotidien plutôt qu’aux gigas projets climaticides tels que le Lyon-Turin. Voilà le mot d’ordre de la gauche écologiste. Mais le compte n’y est pas : malgré les 30 millions d’euros d’investissement depuis 2 ans pour améliorer l’infrastructure de la voie ferrée, les usager-es ne constatent aucune amélioration notable, et les problème sont toujours trop nombreux : sur la période du 5 au 17 novembre 2023, 26 trains ont été supprimés et 25 trains ont enregistrés des retards supérieurs à 10 minutes, avec une moyenne de 40 minutes. L’équivalent d’une chance sur quatre d’avoir de voir son train supprimé ou retardé.
Remise de chèque à la SNCF pour enfin faire les travaux nécessaires
Le Collectif de l’Etoile ferroviaire de Veynes avait proposé à ses soutiens d’acheter leur billet de train auprès de l’Association Grenoble Veynes plutôt qu’à la SNCF. La recette récoltée sera remise à la SNCF lors du Comité de Mobilité Alpes du Sud ce jour, mardi 5 décembre. Étant donné que les annulations de train sont largement liées à la météo (cabines qui prennent l’eau à chaque pluie, essuie-glaces qui ne fonctionnent pas, …), cette recette permettra à la SNCF de s’acheter des essuie-glaces !
La Région Auvergne Rhône-Alpes responsable
La Région est en mesure d’exiger que la SNCF mette les moyens matériels et en personnel, mais ne fait rien. Elle doit fixer des pénalités à la SNCF qui ne réalise pas les objectifs définis, exiger la réparation des trains qui prennent l’eau et si nécessaire louer des rames aux régions voisines qui en disposent. En réalité, l’enjeu est ici la défense des petites lignes de Train Express Régional face aux mégaprojets tels que le Lyon Turin et les Trains Grande Vitesse, plus chers pour les usager-es. Enfin, cette lutte s’inscrit dans le projet de RER métropolitain, puisque des villes qui doivent être desservies par ce RER comme Pont-de-Claix, Jarrie, et Vizille se trouvent sur la ligne Grenoble – Gap.
