Action sociale - Solidarité

L’eau à Grenoble : un bien commun pour toutes et tous

Alors qu’une récente étude publiée par Le Monde indique que l’eau en bouteille est massivement polluée par des nanoparticules de plastique, petit aperçu des caractéristiques et particularités de l’eau de Grenoble.

L’eau de Grenoble : l’une des plus pures du pays

L’eau de Grenoble est d’abord réputée pour sa qualité exceptionnelle naturellement, à tel point qu’ici, on peut donner sans crainte l’eau du robinet aux nourrissons. Captée dans la nappe par les champs de captage de Rochefort, elle présente la particularité de ne pas être traitée chimiquement. Bien que l’eau des nappes phréatiques sous le cœur urbain de la Métropole de Grenoble soit polluée par les industries environnantes (à suivre dans un prochain article), il n’y a pas de risque direct sur la consommation, car l’eau est constamment surveillée par les services publics de l’eau de la Métropole de Grenoble. L’eau de Grenoble est donc tout à fait buvable, et est même très pure et bonne au goût du fait de l’absence de chlore.

C’est pourquoi les pouvoirs publics locaux encouragent à la consommation de l’eau du robinet au détriment de celle en bouteille, tant pour des raisons écologiques, qu’économiques, et de santé. En effet, en France, 25 millions de bouteilles sont jetées chaque jour, dont seulement la moitié sont recyclées. De plus, la consommation d’eau en bouteille implique l’ingestion de nanoparticules de plastique, comme le révèlent de nombreuses études.

La Ville de Grenoble montre l’exemple : depuis plusieurs années, elle a banni les bouteilles plastiques de ses réceptions et limite le recours aux bouteilles plastiques à de très rares exceptions, comme pour la distribution en cas de fortes chaleurs.

L’eau de Grenoble : une eau publique reprise aux intérêts du privé

L’eau de Grenoble est également réputée pour être la première à avoir été re-municipalisée en France, retirée des mains du privés après une longue bataille politique et judiciaire. Privatisée en 1989 par Alain Carignon au profit de la Lyonnaise des Eaux sur fond de corruption, d’augmentation des prix et de dégradation de la qualité de services publics, elle redevient publique en 2000, d’abord sous le giron de la Ville, puis, en 2015, sous celui de la Métropole. Elle coule aujourd’hui chez ½ million d’habitant-es du bassin de vie.

À Grenoble, l’eau est accessible financièrement

Les habitant-es de la métropole grenobloise paient leur eau au tarif de 3,42€ TTC/m³ (pour une consommation annuelle de 120m3) ce qui est 20% moins cher que la moyenne nationale. À titre de comparaison, le prix d’une bouteille d’eau dans le commerce est 100 à 300 fois supérieur au prix de l’eau du robinet pour une qualité similaire. De plus, l’emprise des multinationales qui ont la mainmise sur les sources prive la population d’un bien vital qui devrait toujours être géré comme un bien commun.

La métropole de Grenoble a mis en place une tarification sociale pour les plus précaires, sous la forme d’une aide financière personnalisée pour les ménages qui consacrent plus de 3% de leurs ressources à leur facture d’eau. Les foyers concernés n’ont aucune démarche à effectuer : l’’allocation est directement versée aux bénéficiaires sur leur compte bancaire.

Enfin, pour les gros consommateurs (entreprises, industries, collectivités…), le tarif est progressif, pour inciter à économiser l’eau. Cela signifie que plus ceux-ci consomment, plus le prix au mètre cube est élevé.

 

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