86% des Françaises ont été victimes d’au moins une forme d’atteinte ou d’agression sexuelle de rue dans leur vie. Ce 8 mars 2023, pour lutter contre toutes formes de harcèlement de rue, la Ville de Grenoble lance “Angela”.
Angela : un dispositif pour venir en aide aux personnes en situation de harcèlement
Ce dispositif, né en Angleterre en 2017 sous le nom “Ask for Angela” et inscrit dans le programme Grenoble en Commun, vise à créer un réseau de bars ayant la capacité d’assister et de soutenir des personnes qui se trouvent en situation de harcèlement. Il voit le jour dans le cadre de “Grenoble la nuit”, une démarche pour améliorer l’expérience des Grenoblois-es dans la ville la nuit.
Objectif : améliorer le sentiment de sécurité sur l’espace public et festif, et lutter contre les violences de genre en favorisant l’émergence d’un réseau de lieux refuges.
Pour répondre à ces enjeux, la Ville lance ce 8 mars un appel à projet aux associations qui souhaiteraient porter ce projet en partenariat.
Les personnes victimes de violences prises en charge par un personnel formé
L’idée est de permettre aux bars volontaires de se former sur les questions de violences sexistes et sexuelles, de consentement, de prévention sur les risques liés à la consommation d’alcool et de drogue… Les bars seront accompagnés et un réseau des lieux refuges sera coordonné dans l’objectif d’échanger sur les bons gestes et les difficultés rencontrées. Ces formations continues seront dispensées par les lauréates de l’appel à projet.
Le dispositif a pour vocation de durer sur le long terme, afin que les formations soient assurées de façon continue, et le système sans cesse amélioré. 10 000 € par an seront attribués à ce dispositif par la Ville.
Un dispositif ayant vocation à s’étendre
Avec Angela, la Ville de Grenoble met “une première pièce dans la machine” pour lancer un mouvement généralisé, pouvant aller vers la création d’un réseau des villes Angela (pour s’aider et s’informer sur les moyens concrets, et inciter plus de villes à s’engager), et encourager l’État à y consacrer des moyens financiers. En outre, si le dispositif ne s’applique pour le moment qu’aux bars, il pourrait s’élargir aux établissements culturels, hôtels, commerces, etc.