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Congés menstruels et nouveaux droits : Grenoble maintient son cap

Grenoble et d’autres collectivités de l’Isère se retrouvent au cœur d’un bras de fer avec la Préfecture, qui remet en cause la légalité des congés menstruels et du congé « deuxième parent ». Ces dispositifs, plébiscités par les agent-es et salués pour leur impact social, sont désormais sous la menace de suspensions judiciaires.

Grenoble, pionnière des congés égalité femmes-hommes

En décembre 2023, la Ville de Grenoble a pris une décision historique en instaurant le congé menstruel. Le 16 décembre 2024, c’était au tour du congé « deuxième parent » d’être voté. Ces initiatives visent à répondre à des besoins réels et à réduire les inégalités femmes-hommes dans le monde du travail. Le congé menstruel, accessible sur présentation d’un avis médical, permet aux personnes souffrant de règles douloureuses de bénéficier de jours d’absence ou de télétravail. En 2024, ce dispositif a concerné 46 agent-es pour une moyenne de seulement 3,4 jours d’absence par an, témoignant d’un usage responsable et modéré.

Le congé « deuxième parent », quant à lui, offre 30 jours supplémentaires aux jeunes parents pour partager équitablement les responsabilités familiales et mieux accompagner l’arrivée d’un enfant. Ces mesures, inédites et volontaristes, renforcent l’égalite femme-homme et la qualité de vie au travail.

 

La préfecture contre-attaque : une remise en cause aux lourdes conséquences

Malgré ces avancées sociales, la Préfecture de l’Isère a engagé des actions pour suspendre ou annuler ces dispositifs. À Grenoble, le congé « deuxième parent » fait l’objet d’un référé suspensif, et les congés menstruels votés par plusieurs communes, dont Échirolles et Seyssinet-Pariset, sont menacés d’abrogation. La Métropole, qui a adopté ces trois congés en décembre 2024, est également visée par une procédure judiciaire.

Cette remise en cause suscite l’incompréhension. Alors que ces mesures ne représentent qu’un impact minime sur la gestion des services publics (3,4 jours en moyenne pour les congés menstruels), leur suppression pourrait fragiliser la santé et le bien-être des agent-es, tout en freinant les progrès vers l’égalité femmes-hommes. Ces attaques apparaissent comme un recul social injustifié, motivé par une vision dogmatique des 1607 heures de travail annuel.

 

Un front commun pour défendre ces nouveaux droits

Face à ces actions préfectorales, les collectivités concernées, soutenues par les syndicats, s’organisent pour défendre ces avancées. Grenoble, Échirolles, Seyssinet-Pariset et la Métropole de Grenoble forment un front uni pour interpeller le gouvernement et les parlementaires. Ensemble, elles demandent une reconnaissance nationale de ces dispositifs et la fin des entraves administratives.

Ces initiatives, portées localement, incarnent une véritable modernisation des politiques publiques en faveur de l’égalité et du bien-être au travail. La mobilisation collective des élu-es et des agent-es, soutenue par une opinion publique largement favorable, reste essentielle pour préserver ces droits et inspirer des avancées similaires à l’échelle nationale.

 

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