Le Conseil municipal de Grenoble vote un plan d’action pour opérer la transition numérique de la collectivité, selon un prisme écologique et social inspiré de la logique des biens communs. Une démarche en 6 axes déclinés en 107 actions, et 25 indicateurs de suivi.
Inclusion : renforcer la culture et les compétences numériques des habitants et agents publics
Pour réduire les fractures numériques et promouvoir l’inclusion dans ses politiques de transitions numériques, Grenoble propose des formations pour les habitants et les employés municipaux qui ne maîtrisent pas bien les outils numériques. Par exemple, cela se traduit par des ateliers d’initiation au numérique pour les publics éloignés (dont les seniors) ou des formations en ligne pour les agent-es publics afin d’améliorer leurs compétences dans l’utilisation des logiciels.
Sobriété : inscrire le numérique dans la transition écologique
Comme pour l’ensemble des politiques publiques menées à Grenoble, un des objectifs principaux est de réduire l’empreinte environnementale de la Ville. Concernant le numérique, cela passe nécessairement par des pratiques plus sobres et plus responsables. Pour donner quelques exemples, Grenoble met en place des serveurs plus économes en énergie (-40%), le prolongement de la durée d’utilisation des PC à 7 ans et l’attribution de smartphones à double SIM aux agent-es, leur permettant d’abandonner leur téléphone personnel. Un kit de sobriété numérique sera également préconisé pour les agent-es et les habitant-es.
Souveraineté : renforcer la souveraineté numérique et promouvoir les logiciels libres
Grenoble souhaite devenir moins dépendante des grandes entreprises du numérique, comme les GAFAM. La Ville préconise un kit d’accès aux logiciels libres pour les agent-es et les habitant-es : 1600 PC en sont entièrement équipés dans les écoles. Il s’agit aussi de favoriser l’opendata avec la datavisualisation pour améliorer l’accès aux ressources des habitant-es (ressources cartographiques, chiffres, etc.). À titre d’exemple, les Grenoblois-es peuvent trouver en accès libre une carte des îlots de chaleur à Grenoble. Car l’émancipation passe aussi par l’accès aux ressources et aux informations.
Sécurité : développer la résilience des systèmes numériques
Pour faire face aux cyberattaques et aux risques de pannes, Grenoble rend ses systèmes plus sécurisés et résilients. Avec la mise en place de mesures de cybersécurité renforcées, l’utilisation de mots de passe plus robustes, des systèmes de sauvegarde et des tests réguliers. Un kit sur la sécurité du numérique sera mis à disposition des agent-es et associations, dans les MDH et les écoles.
Relation citoyenne : améliorer la relation avec les citoyen-nes grâce à un numérique inclusif
L’idée est d’utiliser les outils numériques pour rendre les services publics plus accessibles, en particulier aux personnes qui ont des difficultés d’accès. Un portail numérique simplifié a été mis en place pour faciliter les démarches administratives en ligne : 78 téléservices disponibles actuellement, d’autres sont en prévision. Et la citoyenneté active est soutenue par des plateformes numériques de partage des informations, pétitions…
Modernisation : simplifier et rendre plus efficace l’organisation des services publics
Grâce au numérique, Grenoble rend l’organisation des services publics plus simple et plus efficace. En offrant la possibilité de passer par la dématérialisation de services comme l’inscription en ligne à la cantine ou la gestion numérique des dossiers des habitant-es pour éviter les déplacements inutile. Et prochainement en facilitant ces démarches administratives avec le programme “Dites le nous une fois”. Un accès physique est maintenu pour celles et ceux qui en ont besoin.