Ce dimanche 1er décembre se tient la journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida. Mobilisée sur cette journée depuis 2015, Grenoble lance une campagne de sensibilisation aux discriminations subies par les personnes séropositives ainsi qu’à la lutte contre l’épidémie.
Les chiffres du VIH de nouveau en hausse en Isère et à l’échelle nationale
Environ 3 000 personnes sont séropositives dans la région de l’arc alpin, dont plus de 1 200 à Grenoble (CHU Grenoble et Voiron). En Isère, une nouvelle séropositivité est détectée en moyenne tous les 8 jours. Après une diminution entre 2017 et 2021, le nombre de nouveaux cas découverts en 2023 connaît une nouvelle augmentation, qui atteint presque le niveau de 2017.
La Ville de Grenoble et les associations mobilisée pour continuer de lutter contre l’épidémie
La Ville de Grenoble s’est engagée publiquement dans la lutte contre le VIH/Sida depuis plusieurs années :
- En 2017, la Ville a été labellisée « Ville engagée contre le SIDA » par l’association Élus Locaux Contre le SIDA.
- En 2018, la Ville a signé la Charte du COREVIH Arc Alpin « vers des Alpes sans Sida » qui a pour ambition d’en finir avec le VIH d’ici 2030.
- Grenoble a accueilli en octobre 2021 le 22ᵉ Congrès de la Société Française de Lutte contre le Sida (SFLS). À son issue, l’Appel de Grenoble a été remis au Ministre de la Santé, un plan en 10 points pour mettre fin à l’épidémie, et qui rappelle que « «les communes, départements, régions, l’Etat français, et l’Union européenne peuvent, chacun de leur niveau, accélérer la réponse contre la pandémie de VIH».
- Le 30 novembre 2023, la Ville a signé la Déclaration de Paris pour rejoindre le Réseau des Villes Sans SIDA.
Dans un futur proche, à l’été 2025, la Ville va créer un « Pôle Réduction Des Risques » à disposition des associations de lutte contre le VIH et les hépatites. AIDES, Tempo et Prométhée partageront des locaux communs sur un site municipal situé rue Joseph Chanrion. Cet équipement vise à soulager financièrement les associations en leur mettant à disposition des locaux à titre gracieux, ainsi qu’à mutualiser certaines ressources et équipements. En complément, la création de ce site répond au besoin de faciliter la prise en charge des usager-es, qui pourront bénéficier de l’offre de soins, services et activités des trois associations sur un seul site.
Continuer de lutter dans un contexte politique délétère pour la santé publique
En France, la casse des services publics se poursuit et l’accès aux soins continue de se détériorer. Au-delà du manque de moyens, des conditions des personnels soignants et du manque d’accompagnement, les dispositifs de santé publique basés sur la connaissance scientifique et épidémiologique sont à leur tour attaqués par le gouvernement minoritaire.
La prévention est une part importante de la lutte contre le VIH/SIDA. Il est nécessaire de prévenir les transmissions et cela passe notamment par l’éducation sexuelle qui est trop souvent remise en cause lorsque celle-ci est faite. Savoir comment le virus se transmet et comment empêcher sa transmission est nécessaire pour l’endiguer.
Les associations agissent tous les jours pour tenter d’endiguer les transmissions du VIH et les mort-es du SIDA mais celles-ci ne peuvent agir seules. C’est pourquoi nous nous trouverons toujours à leur côté pour aller vers 0 transmission du VIH, 0 mort du SIDA, 0 discrimination. Il faut que l’Etat prenne part à ce combat avec nous. L’épidémie a certes ralenti mais elle est toujours présente et a toujours un impact sur la vie des personnes concernées notamment en termes de discriminations.