Alors que les troubles mentaux touchent une large partie de la population, la Ville de Grenoble se mobilise pour lever le silence qui les entoure. Ébranlée par les restrictions sanitaires et les politiques néolibérales qui détruisent le lien social, la santé mentale est pourtant le socle d’une vie émancipatrice. Afin de contrer les effets délétères de ce silence, la municipalité déploie de nombreuses actions en faveur de la santé mentale pour toutes et tous.
Faire connaître
La campagne « Grenoble, comment ça va en ce moment ? » vient interpeller chacun-e d’entre nous sur les enjeux de la santé mentale. Elle a notamment pour but de faire connaître la page Santé mentale du site de la Ville, qui vise à faciliter l’orientation des personnes touchées par le sujet en centralisant l’information et en la rendant facilement accessible. De la simple information à l’aide urgente, cette page s’adresse à toutes et tous, selon sa situation. Ainsi, les personnes concernées, leurs proches, ou encore les simples personnes intéressées disposent d’une plateforme unique leur indiquant les ressources disponible à Grenoble.
Agir
La santé mentale entretient des liens étroits avec le bien-être physique et le lien social. La Ville de Grenoble et le CCAS agissent donc tant sur la prévention des troubles que sur l’accès aux soins. La lutte contre l’isolement est un point central de cette action, alors que les espaces de socialisation et de partage sont limités en cette période de pandémie.
Il est généralement admis que la consommation de substances psychotropes est un facteur de risque en matière de santé mentale. La Ville s’inscrit donc dans une démarche de réduction des risques qui vise à informer les consommateur-trices sur l’usage de ces drogues, en incluant les substances légales et les plus banalisées. Ainsi, le Dry January vise à faire prendre conscience aux buveur-ses de la place de l’alcool dans leur vie, notamment sociale, et de son impact sur leur bien-être général.
L’humain est au cœur des dispositifs déployés par la Ville et le CCAS. Psychologues, travailleur-ses sociaux-ales ou travailleur-ses pairs ont ainsi été recruté-es, et des agent-es formé-es au gestes de premiers secours en santé mentale. L’aller-vers et les interventions dans l’espace public sont les modes privilégiés d’intervention, afin de favoriser la prise de conscience des Grenoblois-es. Les usager-es sont placés au cœur de ces dispositifs, pour coller au mieux à leurs besoins et à leurs attentes.
Coopérer
La Ville n’agit pas seule dans le champ de la santé mentale. Plusieurs instances permettent la coordination des professionnel-les de l’action sanitaire et sociale afin de garantir aux usager-es un suivi régulier de leur situation.
Le conseil local de santé mentale permet notamment de placer les personnes concernées par les troubles mentaux au cœur du parcours de soin, en co-construisant les politiques publiques locales. Dans ce cadre, certaines situations génératrices de vulnérabilités bénéficient d’une attention particulière. La période de la petite enfance, tant pour les parents que pour les enfants, les discriminations, et la précarité sont ainsi particulièrement traitées.
Par ailleurs, les associations qui œuvrent dans le champ de la santé mentale ont bénéficié d’un budget de 81000€ de subventions en 2021, soit 11000€ de plus que l’année précédente. En effet, face à l’impact dévastateur de la crise, les moyens ont été ajustés pour accompagner au mieux les acteurs.