Ville d’art et d’histoire, Grenoble dispose d’un patrimoine architectural à la fois riche et varié notamment du XXème siècle. La ville se réinvente au quotidien, en réponse aux défis d’aujourd’hui et de demain, tout en chérissant nos biens communs qui sont le patrimoine humain, naturel et architectural. Au cœur de la vie publique, l’Hôtel de Ville de Grenoble est proposé pour être inscrit aux monuments historiques.
L’histoire d’un forum d’une cité moderne
Après la fin de la seconde guerre mondiale, Grenoble connait une hausse importante de sa population. Dès le début des années 60, la ville manque alors cruellement d’infrastructures publiques pour répondre aux besoins de la population. La municipalité se saisit de l’opportunité des Jeux Olympiques d’hiver de 1968 pour engager de grandes constructions, dont un nouvel hôtel de ville en remplacement de l’Hôtel Lesdiguières qui avait rempli cette fonction depuis 1719. C’est l’architecte savoyard Maurice Novarina (1907-2002) qui se voit confier la tâche d’édifier une nouvelle maison commune qu’il décrit ainsi : « La nouvelle mairie représente le forum de la cité moderne, une cité qui vient, depuis peu, de sortir de sa gangue de remparts, qui s’apprête à tripler de taille ».
Un ensemble réunissant art et architecture contemporains
Inauguré le 18 décembre 1967, l’Hôtel de Ville est une œuvre architecturale singulière et remarquable. Résultat d’une conception et réalisation d’ensemble, cet édifice de 8 500 m² fait d’un large socle sur lequel s’élève une tour, est pensé pour s’intégrer dans le paysage et le Parc Paul Mistral, trait d’union entre ville historique et ville nouvelle. La distribution du socle est pensée autour d’un patio central orné d’une mosaïque, faisant échos comme les colonnes entourent le bâtiment, aux modèles de l’Antiquité. La construction de béton coffrée, s’inscrivant dans le courant du brutalisme, dispose de textures (calepinages) diverses et subtiles. La tour de 12 étages dont la façade en mur-rideau a été dessinée par Jean Prouvé, se caractérise par sa hauteur en élégance, faisant écho au large socle en béton du bâtiment
L’Hôtel de Ville de Grenoble héberge des œuvres d’art et un mobilier contemporains de qualité exceptionnelle, crées sous la supervision de l’architecte, faisant de ce bâtiment un ensemble unique en France. Dans le patio, une sculpture d’Étienne Hajdu domine une mosaïque de Charles Gianferrari. Une tapisserie sur le thème du mariage d’Alfred Manessier décore la salle des mariages, et une tapisserie de Raoul Ubac ainsi qu’un mur en étain martelé de Sabatier le salon d’honneur. Deux lustres d’une hauteur de 5 mètres dans l’escalier d’honneur intérieur rappellent une stalactite et sont l’œuvre d’un maître-verrier de Murano.
Grenoble, une ville d’art et d’histoire
Cularo, Gratianopolis et Grenoble – l’histoire de notre ville est ancienne et nous a laissé un patrimoine riche. Depuis 2017, Grenoble porte le label « Ville d’art et d’histoire ». En reconnaissance de sa richesse patrimoniale et culturelle, documentée grâce à un travail de valorisation mené conjointement par la Ville, le Département de l’Isère et l’Office de Tourisme d’abord municipal et ensuite métropolitain. Aujourd’hui, l’emblématique Tour Perret construit en 1925 est en cours de rénovation et devrait rouvrir à la visite en 2024. Le site grenoble-patrimoine.fr offre l’occasion de découvrir ou redécouvrir l’ensemble du patrimoine exceptionnel de notre ville, documenté grâce aux contributions des nombreux partenaires, publics et associatifs.