Grenoble en Commun, comme l’ensemble de la gauche et écologiste, a constaté l’effondrement officiel du barrage Républicain, déjà vacillant depuis quelques années. Nous avons désormais la démonstration cuisante que la Macronie est prête au pire pour conserver le pouvoir.
Le texte issu de la Commission Mixte Paritaire n’avait rien d’un compromis, mais une compromission avec l’extrême droite. Avec le cache-nez de la droite conservatrice, la Macronie fait dorénavant sienne les thèses traditionnelles de l’extrême-droite. En plus de bafouer les voix des citoyen-nes ayant fait barrage au Rassemblement National, elle bafoue aussi les principes de notre Constitution en laissant passer des éléments anticonstitutionnels.
Alors oui, certaines mesures ont été retirées pour des raisons de cavaliers législatifs, ce qui ne veut pas dire qu’elles ne pourront pas être reprises demain. Mais, d’autres mesures, comme le rétablissement du délit de séjour irrégulier, le durcissement du contrat d’engagement républicain, la limitation de l’accès à la nationalité française, ou encore l’élévation du niveau de langue requis avec examen, sont tout autant abjects et les décrets d’application déjà publiés.
Grenoble, Ville compagnon de la Libération, ne renoncera pas aux valeurs d’accueil et de résistance dont elle est l’héritière. Cette année, avec la commémoration des 80 ans de la Libération, l’occasion sera de rappeler les ignominies du passé pour ne jamais plus les reproduire. Nous serons toujours aux côtés des 20 000 Grenoblois-es étranger-es et des 28 000 immigré-es Grenoblois-es qui sont la cible de cette loi.Comme de nombreuses et nombreux collectifs, associations et collectivités, nous réaffirmons notre opposition , demandons son retrait, et organisons ensemble la résistance face à cette loi qui contrevient directement aux principes fondamentaux de la République que sont la liberté, l’égalité et la fraternité. Notre République est ouverte et accueillante. Elle est une et indivisible.
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