L’augmentation des sans-abri en France, femmes, hommes et enfants vivant dans des conditions précaires, est alarmante. Les collectivités locales et les acteur-rices de terrain, malgré leurs efforts, ne peuvent pas remplacer l’État dont iels n’ont ni la compétence en matière d’hébergement ni les moyens financiers correspondants.
Une augmentation alarmante des sans-abri en France
En France, la situation des personnes sans abri ne cesse de s’aggraver. Hommes, femmes et enfants se trouvent contraints de vivre dans des conditions précaires, que ce soit dans la rue, des squats ou des véhicules. Cette réalité indigne de notre nation des droits humains préoccupe de plus en plus. Malgré les efforts des Villes, des Métropoles et des acteur-rices de terrain, ces dernier-ères se heurtent à des limites majeures. Iels ne peuvent pas se substituer à l’action de l’État, qui détient la compétence en matière d’hébergement, mais dont les moyens financiers alloués s’avèrent largement insuffisants.
L’engagement de Grenoble pour aider les sans-abri
Dans ce contexte alarmant, la Ville de Grenoble prend des mesures résolues pour soutenir les personnes sans abri. Au sein de la collectivité, le nombre de personnes domiciliées au Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) et vivant dans des conditions précaires a atteint un chiffre préoccupant, dépassant les 2900 individus, parmi lesquels 240 sont des enfants. Conformément au droit fondamental d’accéder à un hébergement, la Ville de Grenoble a agi en partenariat avec la Préfecture de l’Isère et d’autres acteurs en finançant 240 places d’hébergement d’urgence. Cette initiative, bien que située en dehors de ses compétences réglementaires, a engagé un budget annuel estimé à près de deux millions d’euros pour la Ville.
Recours indemnitaire de la Ville de Grenoble contre l’état
Face à l’urgence de la situation et à la nécessité d’une réorganisation du dispositif d’hébergement, Grenoble a uni ses forces avec d’autres collectivités pour solliciter l’État à prendre ses responsabilités et à rembourser une partie de la facture engagée. Un exemple concret est celui d’une famille accueillie depuis le 8 mai 2022, malgré les appels répétés de la Ville à l’État pour assurer son logement, générant une facture de près de 40 000 euros. Cette somme constitue une preuve tangible du non-respect du droit fondamental à l’hébergement. Dans ce contexte, le Maire, Président du CCAS, a déposé ce mardi 10 octobre 2023 un recours indemnitaire auprès des services de l’État français pour obtenir un remboursement symbolique et rappeler l’importance de respecter les droits des personnes sans abri dans notre pays.