La Ville de Grenoble a rendu un avis favorable au Plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) du Drac aval proposé par le préfet de l’Isère. Nourri par des échanges fructueux entre l’Etat et les collectivités, cette révision permet d’accroitre la résilience du territoire face à l’éventualité d’une inondation causée par le Drac.
Le Drac – Photo par demiante – CC BY-SA 2.0.
Développer une politique du risque
Le PPRI respecte plusieurs principes qui visent à accroître la résilience du territoire face à des crises potentielles. Son objectif premier est de réduire la vulnérabilité des biens et des personnes, c’est-à-dire de limiter les dommages que pourrait causer une inondation. Pour ce faire, différents principes et mesures sont fixés dans le PPRI, notamment en ce qui concerne les normes de construction. Ainsi, le PPRI intègre le principe de résilience, qui vise à rendre le territoire plus adaptable et enclin à retrouver un équilibre rapidement en cas de choc.
Par ailleurs, le PPRI participe à développer une culture du risque et une ingénierie de la prévention à l’échelle de la commune et au-delà. En incluant les dernières avancées techniques en matière de prévention des risques et en poussant à la collaboration entre l’Etat et les acteurs locaux, l’élaboration du PPRI favorise le croisement des points de vue sur les mesures à prendre pour protéger les Grenoblois-es en cas de problème.
Coopérer face à l’incertitude
Cette nouvelle version du PPRI est le fruit d’un travail partenarial continu. La première version établie en 2018 avait fait l’objet de nombreuses réserves, figeant les villes dans leur état actuel et prévenant ainsi le développement de nouvelles constructions susceptibles d’améliorer la résilience d’ensemble du territoire.
Désormais, elle prend en compte un nouveau risque d’inondation reposant sur la défaillance du système d’endiguement du Drac. Bien que ce risque ait peu de chance de se concrétiser, son inclusion suppose d’en calculer l’impact potentiel afin d’adapter les mesures et les restrictions. L’expertise de l’aménageur Innovia a ainsi été mise à contribution pour modéliser l’ampleur d’une inondation. Cette modélisation a permis de mieux connaître le risque et d’en adopter une approche proportionnée et différenciée. Cela signifie que les interdictions et les obligations posées par la PPRI sont davantage liées à la réalité du terrain. Grâce à cette évolution, la Ville de Grenoble adopte un avis positif, similaire à celui émis par la Métropole.
Permettre le renouvellement de la ville
Ce nouveau plan de prévention des risques inondation est l’un des outils du renouvellement urbain à Grenoble. La ville a poussé au contact des contraintes posées par l’eau et les montagnes, aboutissant à un tissu urbain très dense. Ce nouveau PPRI permet non seulement de continuer à rebâtir la ville sur elle-même, mais également de la rendre plus résiliente grâce à des constructions qui viennent renforcer le système d’endiguement actuel.
Aller au bout de la démarche de ce plan de prévention suppose maintenant un accompagnement des citoyen-nes et des entreprises dans le cadre des opérations d’urbanisme et de construction. Cela passe par un dialogue nourri avec les citoyen-nes, comme lors des réunions publiques qui se sont tenues au cours de l’élaboration, qu’il s’agit désormais de prolonger pour faire vivre la culture du risque sur le territoire grenoblois à l’aube de bouleversements écologiques majeurs.
