Le Haut Karabagh est actuellement le terrain d’un conflit dramatique ; la situation des populations civiles y est préoccupante. Grenoble, liée à l’Arménie par les Grenobloises et Grenoblois eux mêmes, a aujourd’hui les yeux tournés vers cette région où la population arménienne lutte pour sa survie.
Devant cette situation dramatique, la Ville de Grenoble, tient à exprimer toute sa solidarité aux Arméniennes et Arméniens du Haut Karabagh, à toutes les victimes de ce conflit et aux familles déchirées. 105 ans après le génocide arménien, ce conflit, dont les premières victimes sont les populations civiles, doit cesser. C’est le sens même de l’existence du Groupe de Minsk, créé en 1992, et co-présidé par La France, les Etats-Unis et la Russie, qui appelle à une issue pacifique et négociée de ce conflit hérité de la dislocation du bloc soviétique.
Aujourd’hui déjà, la coopération entre Grenoble et Sevan, sa ville jumelle en Arménie, soutenue par la diaspora et le ministère des Affaires étrangères, permet à des réfugié-es du Haut Karabagh de bénéficier d’un accès à des services de santé de qualité, notamment à l’hôpital et à la polyclinique de Sevan. Nous devons accentuer encore ces actions tout en nous conformant à la loi de 2014 précisée par une circulaire de 2018 fixant les règles de la coopération internationale, c’est à dire en respectant les positions de la diplomatie française.
Nous en sommes convaincu-es : la reprise d’un dialogue pacifique est la seule solution pour permettre une trêve durable au Haut Karabagh. C’est pourquoi, le conseil municipal de la Ville de Grenoble demande au ministre des Affaires étrangères :
- le renforcement de tous les efforts diplomatiques déjà mis en œuvre afin de trouver une issue pacifique au conflit touchant le Haut Karabagh et permettre cessez-le-feu immédiat ;
- la création d’un Fond d’aide d’urgence pour les populations du Haut Karabagh que pourront abonder les collectivités en complément de l’aide médicale annoncée par le Président de la République le 22 octobre 2020.